La Pastourelle
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Ma course
Ne connaissant pas la région du Cantal, j’ai profité du long weekend de la Pentecôte pour visiter un peu avec ma petite famille et participer à cette course. Nous avions trouvé un gîte à quelques km de Salers (lieu du départ). Il y a environ 4000 participants aux diverses courses (VTT, et trois distances de course, 10km exclusivement féminin, 32km et 53km) il faut donc penser à réserver un logement longtemps en avance.
Cette course est affiliée au challenge de la convivialité, ce qui promet de jolis ravitaillements avec des produits locaux.
Après le réveil du samedi matin, je me prépare une bonne assiette de pâtes puis nous partons pour Salers. Le départ n’étant qu’à 12H45, cela nous laisse le temps de visiter un peu ce charmant village et de retirer le dossard.
J'étais hésitant sur le choix des vêtements car il ne fait pas vraiment chaud à cette période (il y a deux ans le tracé avait été modifié à cause de la présence de la neige). Le vent souffle, je décide de partir avec un tee-shirt manche longue et de ne pas prendre ma veste, que je mettrais quand même dans mon sac à dos au cas où.
En bricolant je me suis fait une entorse au ligament externe une semaine et demi avant, je vais donc courir avec une atèle au genou. J’ai hésité à prendre le départ, mais je me suis dit que j’allais quand même la tenter mais en mode plus tranquille.
Le départ lancé, je me laisse entraîner par les coureurs, le départ est assez lent dans les petites rues et à cause des 800 coureurs présents sur cette distance.
Je ne force pas, je me sens bien, les premiers chemins et montées arrivent, je trouve mon rythme et remonte la file des coureurs, le chemin serpente sur les crêtes, dans les pâturages, je fais attention à mes chevilles car l’herbe renferme souvent des inégalités de terrain. La première vraie difficulté arrive, je me mets à marcher rapidement et je continue à remonter la file. En regardant sur la droite par-dessus la vallée on peut apercevoir le Puy Violent (1592m) sommet par où l’on va passer au retour.Au 5ème kilomètre se trouve le premier ravitaillement, je prends des abricots secs lorsque j’entends un bénévole dire « venez voir Jeannot », curieux, je regarde ce qu’il a à proposer … Du saucisson qu’il nous vante être du cantal, ni une ni deux, je prends deux morceaux et reprends ma course. Il est très bon ce saucisson mais c’est un peu dur à manger en courant (j’aurais dû le manger sur place au ravitaillement !).
Nous continuons les crêtes en alternant descentes et montées, la file des coureurs est bien étirée, on peut l’apercevoir au loin. Au 10 ème kilomètre se trouve le relai pour ceux qui font la course en équipe et qui sont partis 15 minutes avant nous. Pris dans le flot, je ne fais pas attention qu’il y avait un ravitaillement. Ce n’est pas grave, j’ai dans mon sac de la boisson isotonique Aptonia ISO+.
Puis là nous remontons, le chemin devient plus étroit, c’est avec un peu plus de difficulté que je double les autres participants. Il y a maintenant un peu de végétation autour de nous. La course se passe à merveille, pas de douleur, je fais ma course tranquillement, loin du surrégime. Puis vers le 14ème kilomètre, nouveau ravitaillement, celui-là, je ne le loupe pas. Il y a du cantal à profusion, je me laisse tenter, vraiment très bon ! Un verre de coca, un verre d’eau et je repars.
On voit maintenant clairement les difficultés qui vont suivre, notamment le Puy Violent. Les montées s’enchaînent, dont une où l’aide des mains ne sera pas de trop. Bientôt il n’y aura presque plus que de la descente. Un autre ravitaillement aux alentours du 20ème kilomètre où je gouterai une spécialité locale, le « pounti », sorte de paté aux lardons et pruneaux. Et c’est parti pour la descente sur un chemin large sans difficultés particulières hormis les pierres qui tapissent le chemin. D’ailleurs, ces dernières, à cause de leur instabilité commencent à m’échauffer les chevilles et à me les rendre douloureuses. Je redouble de prudence, je ne souhaite pas me faire en plus une entorse à la cheville.
8 km de descente, pas trop pentue, j’aurai adoré le faire plus vite, mais je sens que j’ai 2 belles ampoules du coté droit, je continue sans trop forcer, de toute manière je continue à rattraper du monde. En bas de la descente on se retrouve au village de St Paul de Salers, dernier ravitaillement où je ne prendrai que de l’eau et du coca, mais la bouteille d’anisette bien connue me faisait envie :). A partir de là, je sais qu’il ne reste que 2 km de montée (200m de D+).
Je vois un coureur s’arrêter devant moi, hésiter et repartir très vite. Quand j’arrive sur les lieux, je comprends ce qui l’a fait hésiter, le chemin est rempli de boue avec de l’eau croupie ... A mon tour j’hésite avant de foncer et de m’enfoncer jusqu’aux chevilles. La montée se passe vraiment très bien, même en marchant je continue de doubler. Je reconnais bientôt les petites ruelles et je sais qu’il ne reste plus grand chose, je relance, j’apercois presque la ligne d’arrivée lorsque je ressent une vive douleur dans la cuisse gauche. Je m’arrête de suite, je pense immédiatement à un claquage, je suis dégouté, je finis les dernier mètres en marchant et en me tenant la cuisse.
Je passe la ligne d’arrivée en 3h32’. Sitôt la ligne passée, la douleur s’estompe, au final je me rend compte que ce n’était finalement qu’une crampe, je suis soulagé !!! Je vais directement au ravitaillement où m’attend un plateau repas, saucisson, truffade (pomme de terre et cantal style « aligot »), cantal, banane et biscuit. Je ne mangerai finalement que la banane et le biscuit.
Conclusion :
Une superbe course dans un magnifique paysage, pas trop dure, avec des bénévoles extra et des ravitaillements plaisants !!!
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